Exigences et méthodes de fertilisation de l’orge

Tout d’abord, vous devez tenir compte de l’état du sol de votre champ en effectuant des analyses semestrielles ou annuelles avant d’appliquer toute méthode de fertilisation. Il n’existe pas deux champs identiques dans le monde ; par conséquent, personne ne peut vous conseiller sur les méthodes de fertilisation sans tenir compte des données d’analyse de votre sol, de l’analyse des tissus et de l’historique de votre champ. Toutefois, nous allons énumérer quelques programmes de fertilisation standard que de nombreux agriculteurs utilisent dans le monde entier.

En général, les plantes d’orge, pour se développer au mieux et donner des rendements élevés, ont principalement besoin d’azote (N), de phosphate (P-P2O5) et de potassium (K-K2O), mais aussi de soufre (S) et de cuivre (Cu) (1). Bien entendu, tous ces éléments nutritifs doivent être appliqués en quantités adéquates pour aider la plante pendant sa croissance.

Azote – Pour une croissance rapide et précoce, des feuilles bien développées et un bon développement

Pour l’orge plantée à la fin de l’automne, de petites quantités d’azote sont nécessaires jusqu’à la fin de janvier ou au début de février (Munier et al., 2006). En général, les plants d’orge reçoivent moins de 50 lb/acre ou 56 kg/ha avant d’atteindre le stade du jointoiement (Delogu et al., 1998). Il est crucial de fournir des quantités suffisantes de N pour une croissance précoce tout en gardant à l’esprit que des quantités excessives pourraient entraîner des pertes par lessivage lors des pluies hivernales, la verse et l’augmentation des risques de gel (Alley et al., 2009). Il est généralement recommandé d’appliquer 50 à 70 % de l’azote total au moment du semis.

Pour calculer les montants N, vous pouvez utiliser le schéma suivant (1) :

Orge brassicole

N = [(1.5) x EY] – STN – PNJ

Orge fourragère

N = [(1.7) x EY] – STN – PNJ

Où:

EY = rendement prévu (bu./acre) NO3-N

STN = nitrate-azote (NO3-N) mesuré à une profondeur de 24 po (lb/acre) NO3-N

Npc = quantité de N fournie par la culture précédente de légumineuses (lb/acre) NO3-N

Phosphore – Pour fournir l’énergie nécessaire à la croissance et au développement

En ce qui concerne ce nutriment, le cultivateur doit se rappeler que le remplacement du P prélevé à la récolte est très important. Plus précisément, environ 0,4-0,62 lb P2O5 sont retirées du champ pour chaque boisseau d’orge récolté.

Une recommandation habituelle pour les agriculteurs est d’appliquer 30-40 lbs P2O5/acre ou 34-45 kg/ha pour l’orge irriguée, tandis que pour les terres sèches, la recommandation est de 20-30 lbs/acre ou 22-34 kg/ha (Munier et al., 2006). Dans le cas d’un engrais qui contient de l’ammonium et qui est semé avec la semence, la quantité de 25-30 lbs P/acre ou 28-34 kg P/ha ne doit pas être dépassée. Dans le cas d’une application à la volée, les quantités peuvent être doublées (Ottman et Thompson, 2015).

Potassium – Pour l’intégrité structurelle et la régulation de l’eau des plantes 

Comme dans le cas du phosphore, le cultivateur doit se rappeler que le remplacement du K retiré à la récolte est très important. Plus précisément, environ 0,3-0,35 lb de K2O sont retirées du champ pour chaque boisseau d’orge récolté.

Le potassium n’est généralement pas inclus dans un engrais de démarrage. Cependant, si un tel engrais est utilisé, le cultivateur doit être très prudent, car le K et l’ammonium peuvent endommager les racines des semis. Même si l’orge semble tolérer le sel, le total de N plus K2O ne devrait pas dépasser 30 lb/acre ou 34 kg/ha (McVay et al., 2009).

La fertilisation foliaire est également un choix dans la culture de l’orge. Selon les expériences, la fertilisation foliaire avec du manganèse et du cuivre s’est avérée avoir un effet positif sur le rendement en grains et ses composants, la teneur en chlorophylle des feuilles, certains indices de fluorescence chlorophyllienne, l’indice de surface foliaire (LAI) et la composition chimique des grains. La fertilisation foliaire au manganèse a entraîné une augmentation du rendement en grains et de la masse de 1000 grains par rapport à la fertilisation foliaire au cuivre. La fertilisation au cuivre a entraîné une augmentation plus importante de la teneur relative en chlorophylle dans les feuilles et une teneur plus élevée en protéines totales et en cendres brutes dans le grain par rapport à la fertilisation au manganèse (2).

Références

  1. https://extension.umn.edu/cropspecificneeds/barleyfertilizerguidelines
  2. https://www.academia.edu/ 
  • Alley, M.H., Pridgen, T.H., Brann, D.E., Hammons, J.L., Mulford, R.L., 2009. Nitrogen Fertilization of Winter Barley: Principles and Recommendations. Virginia Cooperative Extension.
  • Delogu, G., Cattivelli,L., Pecchioni, N., De Falcis, D., Maggiore, T., Stanca, A.M., 1998. Uptake and agronomic efficiency of nitrogen in winter barley and winter wheat. European Journal of Agronomy 9, 11-20.
  • McVay, K., Burrows, M., Jones, C., Wanner, K., Manalled, F., 2009. Extension Publication EB 0186 Montana Barley Production Guide. Montana State University.
  • Munier, D., Kearney, T., Pettygrove, G.S., Brittan, K., Mathews, M., Jackson, L., 2006. Fertilization of small grains. In: UC ANR (Ed.). Small Grain Production Manual. ANR Publication 8208.
  • Ottman, M.J., Thompson,T., 2015. Fertilizing small grains in Arizona. University of Arizona factsheet AZ1346.

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