Ce que mangent les moutons. Les bases de l’alimentation ovine. L’alimentation des moutons à lait et des moutons à viande.

Les moutons sont des brouteurs. Ils préfèrent la pâture courte et tendre, proche de la surface du champ. Par le terme pâture, nous désignons une large gamme d’espèces végétales : herbe, trèfles, alfalfa (Medicago sativa), chicorée, légumineuses, buissons, etc. L’alfalfa est une excellente base pour une bonne pâture, mais la biodiversité du champ est en lien direct avec la qualité de la nourriture consommée (plus la pâture est riche, plus la nourriture sera de qualité).

Avant la prévalence des nourritures industrielles, de nombreux fermiers anciens avaient l’habitude de baser l’alimentation de leurs moutons uniquement sur la pâture, le maïs complet et le foin. Leurs moutons avaient l’habitude de brouter pendant 7 à 8 heures. Ensuite, ils leur proposaient entre 0,2 et 1,36kg de maïs et entre 0,9 et 2,23kg de foin d’alfalfa par mouton par jour.

A travers les siècles, les moutons ont survécu à l’état sauvage en ne mangeant que de la pâture, du grain (des graines de céréales comme le maïs, mais en très petites quantités) et en buvant de l’eau. Cependant de nos jours, les races commercialisées les plus courantes qui ont été sélectionnées pour leur production de viande et/ou de lait, réagissent favorablement aux nourritures industrielles. Comme c’est le cas pour les chèvres, l’alimentation d’un mouton à lait est différente de celle d’un mouton à viande. En règle générale, les moutons à viande peuvent se contenter de pâture, de foin et d’une petite quantité (si ce n’est nulle) de grain, là où l’alimentation d’un mouton à lait ou d’une brebis pleine est généralement supplémentée en nourriture industrielle, qui contient habituellement une plus grande quantité de grains. De nombreuses personnes pensent que ce ne sont que les moutons domestiqués qui mangent du grain, mais la vérité est qu’à travers les siècles, les moutons sauvages avaient l’habitude de manger les graines des plantes qu’ils pouvaient trouver, en petites quantités. Cependant, nous devons faire attention parce que les moutons adorent généralement le goût des grains. C’est pourquoi leur donner un accès permanent à ce genre de nourriture dégénère en graves problèmes de santé. Les grains doivent être introduits progressivement dans l’alimentation des moutons et maintenus à des quantités faibles.

Quelques nourritures commerciales ovines contiennent environ 20% de protéines. Ces protéines possèdent l’équilibre acido-aminé nécessaire pour maximiser la croissance et le développement musculaire. La dose quotidienne moyenne recommandée se situe entre 900g et 1,8kg pour un mouton adulte (consultez votre vétérinaire pour le type et la quantité exacte et lisez soigneusement les étiquettes de chaque aliment). Il existe des nourritures industrielles à base de poisson, qui sont enrichies en médicaments contre la coccidiose. Gardez en tête que vous ne devez pas proposer de la nourriture industrielle ovine à d’autres animaux de votre ferme (en particulier les chevaux), parce qu’elle pourrait être toxique. Enfin, des blocs de sel (qui fonctionnent en tant que compléments en minéraux), sont ajoutés aux programmes alimentaires contemporains des moutons (souvenez-vous que les moutons n’ont pas besoin d’autant de cuivre que les chèvres, et que de nombreux compléments minéraux conçus pour les chèvres seront toxiques pour les moutons).

De nombreux fermiers placent également une soucoupe avec du bicarbonate de soude dans la bergerie, pour que les moutons y aient accès 24h/24. Le bicarbonate de soude a la réputation d’équilibrer le pH des ruminants et d’aider leur digestion, en particulier si leur alimentation contient une forte proportion de grains. Dans tous les cas, les moutons doivent avoir un accès constant à de l’eau fraîche dans la bergerie. Des abreuvoirs doivent également être placés à deux ou trois endroits différents dans le champ.

Un éleveur débutant doit consulter en premier les experts locaux, le vétérinaire de la région et/ou un agronome pour créer un programme d’alimentation annuel rationnel. Dans de nombreux cas, la flore de la région ainsi que les conditions climatiques constituent d’importants paramètres dans l’équation finale. Est-ce que le champ peut produire suffisamment de pâture toute l’année ? Est-il possible de trouver des meules de foin à des prix raisonnable ? Si ce n’est pas le cas, établissez une liste d’alternatives, pour chaque mois. Gardez en tête que tout changement dans le régime alimentaire des moutons doit se faire progressivement, sinon ils courent le risque de souffrir de diarrhée et d’autres troubles. Vous pouvez également créer une liste de plantes toxiques pour le bétail.

Vous pouvez enrichir cet article en laissant un commentaire ou une photo du plan alimentaire de vos moutons.

I. Comment élever des moutons

II. Abriter des moutons

III. Choisir des moutons pour leur lait ou pour leur viande

IV. Comment nourrir les moutons

V. La production de lait ovin

VI. Les bases des soins des moutons

VII. La production de fumier de mouton et la gestion des déchets

VIII. Est-ce que l’élevage de moutons est profitable ?

IX. Questions et réponses sur les moutons

Avez-vous de l’expérience dans l’élevage de moutons ? Partagez-la dans les commentaires ci-dessous, avec vos méthodes et vos pratiques. Tous les contenus vont bientôt être vérifiés par nos agronomes. Une fois approuvés, ils seront ajoutés à Wikifarmer.com et ils influenceront positivement des milliers d’agriculteurs à travers le monde, néophytes comme expérimentés.

NOS PARTENAIRES

Nous unissons nos forces avec des ONG, des universités et d'autres organisations dans le monde entier pour remplir notre mission commune en matière de durabilité et de bien-être humain.